
Ici, les matériaux ne partagent pas l’espace d’exposition avec le visiteur, mais à l’instar du cristal dont ils symbolisent l’origine, ils s’offrent au regard derrière des vitrines dans l’esprit du vivarium : au-delà d’une relation purement haptique, cette mise en espace inédite chez l’artiste invite le regard à glisser d’une sculpture à l’autre pour mieux sentir la force de la nature derrière toutes les opérations de production en cours dans la fabrique accolée au musée. Rappelant la maxime attribuée à Lavoisier, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », les interventions dans la droite lignée du land art de Dominique Ghesquière remémorent et révèlent toute la dimension matérielle et territoriale du cristal dans un geste à la fois archéologique, délicat et nimbé de poésie.
Avec cette exposition personnelle de l’artiste Dominique Ghesquière, la Fondation d’entreprise Hermès poursuit son programme d’expositions temporaires à La Grande Place, musée du cristal Saint-Louis. Chaque année, la Fondation y propose deux expositions dédiées à la création contemporaine vue à travers le prisme des savoir-faire. Thématiques, elles sont imaginées en collaboration avec une institution culturelle lorraine, et la complicité de la Cristallerie Saint-Louis, pour un cycle de trois événements consécutifs.
Après un premier et un deuxième cycle respectivement dévolus au Centre Pompidou-Metz et au 49 Nord 6 Est – Frac Lorraine, la Fondation confie le troisième cycle de cette programmation au centre d’art contemporain – la synagogue de Delme. Pour ce cycle d’expositions intitulé « L’héritage des secrets », la synagogue de Delme propose trois expositions personnelles successives, prenant en compte le contexte historique, architectural,
mais aussi esthétique, technique et humain d’une manufacture à la mémoire pluriséculaire.